Destructions illégales

examen d'un lynx tué en 2014 © OFB SD39

Les destructions illégales* sont considérées comme une des principales menaces pour les populations de lynx en Europe. L’ampleur des ces atteintes à l'espèce est par définition difficile à évaluer et donc vraisemblablement sous-estimée. 

Une mortalité additionnelle forte sur les adultes peut être suffisante pour limiter l’accroissement des populations, freiner la colonisation de nouveaux territoires, voire conduire au déclin local pour des populations isolées de petite taille. Une mortalité des femelles entraine une baisse du potentiel reproducteur de la population et, si elle est accompagnée de ses petits encore dépendants, leur chance de survie est faible.

 

 

(* on parle de destruction illégale plutôt que de braconnage, ce terme étant réservé aux espèces chassables)

Une quinzaine de cas avérés ont été recensées en France depuis le retour du lynx. Ces destructions sont directement évoquées dans les difficultés de restauration et le déclin récent de la population du massif des Vosges. Trois lynx ont encore été tués par arme à feu en 2020, dans le massif de Vosges et du Jura, soulignant de façon dramatique que ce problème reste présent sur le territoire et que les conflits entre certains acteurs et la présence du lynx persistent au point que ces passages à l’acte ressurgissent régulièrement.

Les condamnations restent peu nombreuses et ne semblent pas suffisamment dissuasives au regard des peines théoriquement encourues : les deux exemples les plus récents, tous les deux dans le contexte de battues, ont entraîné respectivement deux mois de prison avec sursis, 1 500 € d’amende, et 2 ans de retrait permis de chasse (Les Molunes, Jura, 2009) et 600 € d’amende, 2 000 € d’indemnisation mais sans retrait du permis de chasse (Labergement-du-Navois, Doubs, 2014).

© S. Lamy / OFB

Lors des destructions illégales de lynx, des enquêtes sont systématiquement ouvertes sous l’autorité des procureurs de la République concernés et menées par les inspecteurs de l’environnement de l’OFB parfois en co-saisine avec des services de la gendarmerie nationale. Dans ce cadre, pour aider à identifier les auteurs des faits, les moyens de la police scientifique et technique, comme ceux de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) ou de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP), peuvent être mobilisés. En raison du contexte particuliers de ces affaires judiciaires qui se déroulent en milieu naturel, avec des découvertes parfois tardives des cadavres, et le manque ou l’absence d’éléments matériels, leur résolution s’avère bien souvent longue et complexe et aboutissent rarement à l’identification des auteurs de ces actes. 

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